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Lorsqu'un patient a une révélation en séance, me dit quelque chose qu'elle ou il n'avait jamais dit à personne, même à soi-même, je vis un moment de grâce. Vraiment. Et c'est aussi pour ces moments là que je fais ce métier. C'est aussi pour le côté Sherlock Holmes.  Même si je suis très orientée solutions, j'aime chercher le pourquoi du comment.

Nous avons tous des personnes ou lieux ressources dans notre enfance. Même dans les histoires les plus terribles, autrement les personnes ne peuvent pas survivre. Mon travail c'est de tenir la main de mon patient pendant que l'on cherche ces ressources pour les renforcer et les utiliser aujourd'hui. Parfois c'est un travail douloureux, de très longue haleine et de fourmi... mais on fini toujours par trouver ! question de survie, vraiment.

Si les femmes pouvaient avoir autant de tendresse pour leurs bourrelets qu'elles en ont pour ceux de leurs bébés, ce serait vraiment merveilleux.  A méditer.

Je brûle de l'encens tous les jours dans mon cabinet. Ce n'est pas parce que je suis baba-cool. C'est parce que ça nettoie l'atmosphère : physiquement et psychiquement. Je suppose que la deuxième partie de la phrase fait que finalement je suis peut-être un peu baba-cool.

J'ai une patiente qui adore le fromage. Du coup elle m'explique le plus sérieusement du monde qu'elle n'achète jamais de fromage ou que si elle en achète, elle ne prend que du "mauvais" (dixit elle).  La logique des personnes qui souffre de troubles alimentaires est implacable. Lui faire comprendre et expérimenter le fait de manger un peu de fromage de très bonne qualité qu'elle aime vraiment plutôt que 300 grs de mauvais est compliqué. Et intégrer que si elle ne veut pas se jeter sur le mauvais fromage, c'est important de se faire plaisir de temps à autre. Mais ses [...]

Quelqu'un m'a demandé si dans notre métier, il est possible de résoudre les problèmes des gens. Oui on les écoute, on tente d'aider, parfois on peut faire des suggestions mais nous n'avons ni baguette magique, ni ailes dans le dos.  Mais fondamentalement est-ce-que l'on peut changer les problèmes ? Je ne sais pas. Je pourrais faire l'avocat du diable et si quelqu'un répondait oui à cette question, je dirais non et vice-versa. Mais dans le fond je ne sais pas. Tout dépend du problème. Aider à le gérer oui, aider à se sentir différent face au problème oui, réagir différemment [...]

Ce matin en traversant le pont à côté de chez moi j'ai croisé une jeune fille en chemisier et en jean.  Très mignon son chemisier avec une grande cravate d'homme. Rien d'extraordinaire. Sauf qu'il faisait 3° ce matin. Et qu'elle ne portait rien au-dessus du chemisier et de la cravate. Moi j'ai 2 pulls sur le dos dont un en cachemire. Vraiment je vieillis.

Je ne sais pas si ça vient du froid ou des copies à corriger mais je manque d'inspiration en ce moment.  En tous les cas mes patients m'inspirent toujours et les étudiants n'en parlons pas... alors disons que je suis inspirée mais que je filtre quand même. Pour protéger les uns et les autres. A bientôt.

Mon premier job en sortant de fac : j'étais très jeune et donc j'avais accepté un poste d'éducatrice spécialisée dans un foyer d'adolescents. J'y ai appris énormément de choses et j'ai encore des images de ces jeunes garçons dans mon esprit. Je ne peux pas dire que ce travail était facile, loin de là. J'y ai même laissé quelques plumes. Et je suis très admiratives de ceux et celles qui font ce métier à vie. Et j'ai beaucoup de tendresse pour ces enfants qui vivent dans ces institutions. Pourquoi est-ce-que je parle de ça ? Parce que grâce à internet [...]

Il y a des choses que je trouve extraordinaires sur internet. Notamment le conjugueur*. Je suis passé dans le système scolaire américain en CE2. Donc j'ai très vite arrêté la grammaire française. Et j'ai toujours des lacunes malgré mes études supérieures dans le système français, le fait que je lis énormément et que je fais beaucoup d'efforts. Un de mes rêves ? Ne jamais faire de fautes naturellement, comme lorsque j'écris en anglais. http://www.leconjugueur.com/

Nous sommes à nouveau à cette période de l'année où je suis plus silencieuse car je croule sous les copies à corriger. Et puis étant donné que je me souviens bien de mes études et de l'attente des résultats,  j'essaye chaque année de rendre les copies le jour de la rentrée. Je crois que j'y parviens presque à chaque fois. Et puis soyons honnête, comme ça ça m'oblige aussi à le faire fissa fissa et je peux passer à autre chose; et je constate qu'il y a toujours autre chose !

Le soleil est revenu. Il est possible que du coup certains de mes patients aillent un tout petit peu mieux (je n'ai pas dit beaucoup non plus hein !). Cet hiver a été long pour tous, même ceux qui ne se sentent pas du tout concernés par la lumière et le soleil ont eu du mal. Welcome back Mr. Sun !

La culture du tout va bien m'affole. Comme si les gens devaient être en pleine forme tout le temps, sans jamais avoir de baisse de moral ni d'énergie.  Ce n'est pas possible, nous ne sommes ni des familles ricorée, ni des sourires Ultrabrite... Alors oui il y a des jours où ça va mais il peut aussi y avoir des jours où ça ne va pas, et ça ne veut pas dire que ça ne va pas dans l'absolu. Ce n'est pas si simple.

Je ris beaucoup avec mes patients en séance. J'aime travailler avec l'humour et taquiner mes patients. Je vérifie toujours que la personne en face de moi a compris que c'était de l'humour. Et je me moque aussi de moi parce qu'il n'y a pas de raison. Finalement je trouve que souvent le message passe mieux comme ça.

Ce matin en arrivant au cabinet je me suis fait couper la route par des motards/flics. Et je me suis dit : "tiens j'espère que c'est pour une voiture diplomatique et pas pour une ambulance." C'était une ambulance du SAMU. Du coup, comme à chaque fois, j'ai eu un petit pincement au coeur. Et j'ai commencé à me raconter le film de qui était dans l'ambulance. Pourquoi est-ce-que les motards ouvraient le chemin ? Parce qu'il y avait un membre du gouvernement à l'intérieur ou parce que la situation était d'une telle urgence qu'il fallait des motards. Ou peut-être une [...]

Il m'arrive, comme tout le monde, de faire des erreurs dans la vie. Et cela m'arrive aussi en séance. Et en séance j'en suis beaucoup plus consciente, assez rapidement. La bonne nouvelle c'est que parfois l'erreur en séance aide finalement le patient à faire un bond (non prévu !!) et que les erreurs faites avec un patient servent pour le prochain. Je ne fais pas la même erreur deux fois (quoique...) Le psy est une femme comme les autres : perfectible !

L'observatoire des drogues et des toxicomanies constate que les usagers de cocaïne ont triplé de 2000 à 2008. C'est effectivement ce que je peux constater dans ma pratique. Et ça fait 3 ans que je dis que c'est de plus en plus inquiétant. J'aurais préféré avoir tort...

Ce film est une merveille de jeux d'acteurs. Une histoire vraie sur l'amitié et comment elle peut transformer une vie. Ce film parle de schizophrénie, de musique et de la misère à Los Angeles. Et il parle bien de cette maladie, tout en finesse. Je ne vais pas trouver les mots pour dire combien j'ai aimé, mais vraiment les deux acteurs mériteraient d'être nominés pour les Oscars.

Je savais que la curiosité n'était pas toujours une bonne chose. Une seule réponse de lecteur et une réponse qui m'interroge. Petite pause pour réfléchir.

Je suis curieuse de nature, c'est une des raisons pour lesquelles je fais ce métier. Comme ça c'est dit. Alors donc je regarde les stats de mon site/blog. Et ce mois-ci il y a eu plus de 2000 visites. Ce qui est pas mal pour un site de psy. Mais donc je me demande qui vient lire ???? Je vous le disais, je suis curieuse ! Alors si vous passez par là, une petite bafouille pour répondre à ma curiosité... me ferais bien plaisir. Ah et aussi en anglais on dit : "curiosity killed the cat BUT satisfaction brought it [...]

Je constate que je post moins le vendredi. C'est parce que le jeudi et le vendredi sont les journées où je consulte le plus. Du coup je suis moins dispo. Pensée du jour : ma collègue intervient dans les CUMP pour accueillir les gens qui arrivent de Haiti et nous en parlons ensemble. Tous les autres problèmes me semble relatifs (les miens hein ! ceux de mes patients c'est autre chose.).

L'autre jour une de mes patientes que je vois depuis plus d'un an me dit "et c'est quoi ta poupée là ?" Ma "poupée" c'est une figurine de Freud rapportée de New York il y a quelques années. Mais je réalise à ce moment là que ce n'est pas évident. Et donc  que certains de mes patients doivent se dire que je suis encore plus kitch que ce que je suis déjà avec mes anges, mon boudha et maintenant ma "poupée" ! Peut-être que je devrais lui faire un mini panneau avec écrit "je suis Sigmund Freud".

Il m'arrive très souvent, au bout de quelques séances, d'aborder la question de la spiritualité avec mes patients. Lorsque cela me semble juste et aidant. Avec beaucoup de respect et sans imposer mes propres croyances bien évidemment. Donc l'autre jour je parle de ça avec un de mes patients régulier. Il me répond qu'il est athée. Alors je lui dis :  "Et ça te fais quoi alors tous ces anges dans le cabinet ?" Et là très sérieusement il me répond "quels anges ?".  Au bas mot je dois en avoir 5 en figurine (en pierre,  en cristal, en verre...) [...]

Your imagination is your preview of life's coming attractions. - Albert Einstein Bon j'essaye de traduire cette phrase en français et je n'ai pas beaucoup de succès. En gros l'idée c'est que ce que j'imagine c'est ce que je vais attirer dans la vie. Le bon et le moins bon. Pour aujourd'hui essayons d'attirer le bon. Bonne journée.

Gratitude / Positivité / Sincérité. Ce n'est pas de moi mais j'adore. Alors pour cette fin janvier je vais tenter de vivre avec mon GPS tous les jours. Bonne semaine à tous.