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J'ai participé à une nouvelle formation ce WE. J'ai été inspirée et émue par l'humilité et la bienveillance de David Grand, créateur du Brainspotting, qui est un grand homme de la psychothérapie aux USA. C'est grâce à des personnes comme lui que je continue à mettre autant de coeur dans notre métier. Et il dit - le patient a toujours raison. Je suis d'accord avec ça et malheureusement parfois j'oublie. C'est un bon rappel - Suivre le mouvement du patient... Pour ceux qui sont curieux https://brainspotting.pro

Je n'ai pas vue cette année passer - ma grand-mère me disait toujours tu verras plus tu vieillis plus ça passe vite. Elle avait raison. Et pourtant cette année encore a été riche de nouveautés et de changements. J'aime toujours autant mon métier, on me dit encore que c'est la crise (depuis que je suis installée à Levallois on me dit que est la crise - donc c'est la crise depuis 5 ans - rien de neuf) - certains peinent à avancer - d'autres font des bons de géants qui m'émerveille. J'ai eu la chance d'avoir un bon et doux [...]

Combien de fois j'entends "je viens vous voir car je ne veux plus ressentir d'anxiété - de peur - de colère - de chagrin " (la liste est infinie - il suffit d'y mettre une émotion "négative"). Je réponds alors - je suis désolée je ne sais pas faire ça. Je ne suis pas magicienne. La culture actuelle nous fait croire que nous pouvons être heureux tout le temps - et pire que nous devrions l'être - que les autres le sont - que si vous ne réussissez pas vous êtes en échec. La bonne blague. Qui dit vie dit [...]

J'ai remarqué dans mon métier que je vais avoir des vagues de patients qui viennent pour le même type de problème. Est-ce parce qu'à ce moment là je m'intéresse plus à telle ou telle question ou bien est-ce vraiment le hasard ? Je ne sais pas toujours répondre à ça. En ce moment la procrastination est une problématique récurrente chez plusieurs d'entre eux. Prenons un exemple - je dois rédiger un document pour le travail qui doit être rendu dans 1 mois. Pierre m'appelle et me propose de sortir. Je vais au cinéma au lieu de travailler. Le renforcement positif [...]

Une patiente avec qui je travaille me parle de son divorce - "Vous devez en avoir marre de toujours entendre les mêmes histoires." Ce n'est jamais la même histoire. Ce n'est pas toujours facile d'expliquer la passion que je ressens pour mon métier - la rencontre, la découverte, l'épanouissement, le soulagement. Les rires, les larmes, les émotions. Non vraiment ce n'est JAMAIS la même chose.

Cette année nous avons l'impression de ne pas avoir eu de printemps. Et pour le moment pas d'été. Les gens me demandent - et toi qui est psy tu trouves que les gens vont mal ? Je ne sais pas car on ne peut pas généraliser (je déteste les généralisations) mais il est vrai que cette année je n'ai jamais autant entendu les patients se plaindre du temps. Même moi qui suis plutôt temps froid et beau je chouine. Où va le monde si les psy chouinent 🙂 ah oui c'est vrai nous sommes des humains nous aussi... Et oui [...]

Ce qui est intéressant c'est que finalement on passe beaucoup plus de temps a penser aux personnes avec lesquelles nous sommes en colère qu'à celles que nous aimons... C'est bien dommage. D'où mon constat - le fil entre la haine et l'amour est bien trop fragile parfois.

Que dire d'original en cette fin d'année 2011. Que je suis toujours dans la joie de faire ce métier, que je suis émerveillée par mes clients qui grandissent de jour en jour. J'aime mon métier, j'ai cette chance extraordinaire de vivre de ce que j'aime faire. Que puis-je vous souhaiter ? Que l'année à venir soit douce et un peu difficile parfois car c'est aussi ainsi que l'on avance. Que les médias n'arrivent pas à vous faire peur et que nous aillions tous vers un chemin de bienveillance les uns vis-à-vis des autres et non pas dans la méfiance et [...]

Cette époque de l'année c'est la rentrée, sans être la rentrée (tout un poème). Les personnes viennent me voir avec des résolutions de rentrée, des choses à changer. Du coup ça m'aide moi aussi à me poser les bonnes questions et me dire : "et toi Emmanuelle que veux tu changer?" car le changement c'est être en vie. Si je ne change pas un peu tous les jours, je suffoque. Et quand je suffoque je deviens insupportable. Et vous quelles sont vos bonnes idées de la rentrée ?

Pendant mes études j'ai une prof qui nous a parlé de la théorie du couple et des oeufs. Très simple. Il y aurait, selon elle, trois types de couples : - les oeufs durs : deux personnes qui vivent l'une à côté de l'autre sans vraiment se mélanger. - les oeufs brouillés : le couple fusionnel. - les oeufs au plat : le noyau identitaire reste séparé et le blanc, le reste donc,  se mélange. L'idéal étant d'être des oeufs au plat. C'est une des choses essentielles que j'ai retenu de mes études de psycho. 5 ans d'études pour retenir [...]

Lors de nos études en psycho on nous parle de "neutralité bienveillante". Je suis toujours à la recherche de cette soi-disant neutralité. Face à ce qu'un patient me raconte je vais ressentir des choses : tristesse, joie, colère, agacement... mais je suis rarement neutre. Ce qui ne veut pas dire que je juge, loin de là.  Et cela ne veut pas non plus dire que je suis envahie par cette émotion. Simplement je ressens. Et d'ailleurs ces émotions sont aussi ma boussole intérieure.

Je manque d'inspiration en ce moment. D'où mon silence. Mais il faut que je recommence à écrire car cette activité me fait du bien et me permets de partager mes trouvailles. A bientôt donc !

Je ne pensais pas qu'un jour DSK aurait une influence sur ma pratique de psychothérapeute. Pourtant la semaine dernière de nombreux patient(e)s m'ont parlé de lui pour des raisons personnelles. Néanmoins je dois dire que j'ai été étonnée qu'ils soient si nombreux à être réellement touchés émotionnellement par cette histoire. Parfois je suis naïve.

Ca fait 5 ans que je travaille dans le domaine. J'ai eu des idées très arrêtées sur la question. Aujourd'hui je ne sais plus grand chose. Je sais que ce qui fonctionne avec l'un ne fonctionnera pas avec l'autre. Je sais que certains boivent pour de très bonnes raisons (parfois ça leur a même sauvé la vie) et d'autres par "mauvaise" habitude. Mais cette sensation d'en savoir de moins en moins je l'ai dans tous les domaines de la thérapie. Je n'ai pas de réponse toute faite ni exacte. Vraiment la psycho est une science inexacte... Et parfois, miracle, quelque [...]

J'essaye d'être responsable de mes actions et réactions. Ce n'est pas toujours simple d'admettre que dans tout cafouillage dans ma vie, j'ai forcément ma part de responsabilité. Je ne suis pas responsable du fait que certaines personnes sont désagréables avec moi mais je suis responsable de ma façon de réagir et de comment je me sens quand quelqu'un m'agresse. L'autre a le droit d'être comme il est, même quand je le vis mal. C'est à moi de trouver ce qui me fait mal et comment ne pas me laisser toucher. Et c'est aussi ce que je tente de transmettre à [...]

Il faut bien comprendre que chaque problème est en réalité une solution à un problème plus important. A partir du moment où on regarde les problèmes sous cet angle là, la souplesse et la bienveillance vis-à-vis de soi-même ou de l'autre peuvent faire surface. En effet chaque solution au problème entraîne des inconvénients. En résumé qui dit problème, dit solution à ce problème, qui lui-même implique un inconvénient à cette solution, qui donc implique un autre problème... c'est un peu confus mais je me comprends.

La tranquillité est une demande courante de patients. "J'aimerais que les choses soient calmes et paisibles." Oui mais la vie est un mouvement perpétuel. Nous ne sommes pas des identités fixes car nous sommes en processus de changement constant, qu'on le veuille ou non. J'agis sur le monde et le monde agit sur moi et à partir de là je bouge forcément. La vie c'est le changement, alors la tranquillité... il faudrait arrêter de vivre pour ça. Je peux avoir cette tranquillité pour quelques heures, quelques jours et puis il y aura du mouvement dans le monde et... alors peut-être [...]

J'ai démarré une nouvelle formation aujourd'hui. Cela remet de la souplesse dans ma pratique. Ne jamais se reposer sur ses lauriers. Bref donc le formateur génial s'appelle François Balta et c'est une formation à l'approche systémique. Il nous parle de donner ou redonner le pouvoir au patient/client. J'adore. Donc chercher la coexpertise, car personne n'est aussi expert de sa vie que le patient/client. Travailler en binôme et non en position de savoir du thérapeute. J'aime, non j'adore ! Et en plus cet homme est plein d'humour et ça c'est génial. Je suis fan.

Depuis quelques années je dis à mes patients de tenter l'expérience de se concentrer complètement sur le brossage de dents tous les jours. J'étais très fière de ma trouvaille. Et puis je l'ai lu (dans un livre, un article, je ne sais plus) et du coup je ne sais plus si je l'avais lu et enregistré dans mon inconscient ou si quelqu'un a eu la même idée que moi en même temps, ou bien c'est juste logique quand on transmet du mindfumness.... peu importe. Par contre ce genre de chose m'arrive très souvent. alors je pense que simplement j'enregistre plus [...]

et ça c'est bien. pour moi, pour les enfants et pour la société. Mais n'oublions pas que nous ne sommes pas tous en vacances et que pour certains (beaucoup) la période de Noël n'est pas simple. retrouvailles houleuses en famille, séparations, absence de famille, conscience des deuils... j'essaye de faire particulièrement attention à mes clients/patients à cette époque de l'année. et c'est la période de l'année où la gratitude est un cadeau précieux.

"Quoi qu’il arrive, chaque enfant sera élevé différemment" - Catherine Dolto-Tolitch Je ne pourrais pas mieux le dire. Et donc quand l'un me dit, tu l'aimes plus que moi, je me rappelle cette phrase. Et je sais aussi que quoique je fasse en tant que mère, je ne peux que faire de mon mieux. Ce qui est déjà bien. Mais je ne suis pas parfaite et ne le serai jamais (heureusement pour mes enfants !).

" Lorsque l'on est agacé, ou contrarié ou vexé, on rumine; on rumine ses inquiétudes, on rumine ses déceptions. Mais on ne rumine pas ses petits bonheurs. Comment s'étonner ensuite de se sentir stressé ou abattu, si on ne leur fait pas un peu plus de place dans notre conscience ?"* Je ne sais pas s'il y a vraiment quelque chose à ajouter... à part que c'est une pratique quotidienne facile à oublier. Et que ça va mieux en le rappelant. Les Etats d'Ame - Chrsitophe André - Editions Odile Jacob, 2009